Samer Issawi’s Victory Letter – French and Spanish

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La lettre de victoire de Samer Issawy

La lettre de victoire de Samer Issawi

Par Samer Issawi

 

La lettre de Samer Issawy a été traduite de l’arabe à l’anglais par Tariq Shadid (Doc Jazz) et puis de l’anglais par Mireille Rumeau de ISM-France.

Dieu est grand, Dieu soit loué
Dieu est grand, Dieu soit loué
Dieu est grand, Dieu soit loué

Je remercie Dieu avant tout pour cette victoire, et pour sa générosité pour me l’avoir accordée.

Pour commencer cette lettre, je tiens à présenter mes excuses à tous ceux qui m’ont soutenu dans cette bataille, une bataille de la dignité et de la loyauté envers les martyrs de Gaza, les blessés et ceux qui sont en détresse à cause de l’agressivité à laquelle ils ont été exposés quand les sionistes ont tenté, en vain, de libérer le soldat israélien “de la boîte”, comme ils disaient. Ils ont cependant trouvé un espace grand ouvert, malgré leur technologie avancée, et malgré le soutien dont ils jouissent dans le monde entier, et bien qu’ils aient les services de renseignement de tous les pays du monde à leur disposition, ils ont été incapables de le libérer.

 

 

J’espérais que ma libération soit immédiate, et c’était ma position, mais après que plusieurs prisonniers politiques aient commencé une grève de la faim illimitée en solidarité avec moi, inquiet pour leur bien-être, dans le souci du mouvement des prisonniers et ne voulant pas qu’ils endurent pour moi ce que j’ai enduré pendant ma grève de la faim, j’ai été obligé d’accepter la proposition finale qui m’a été offerte, à savoir une peine de prison effective de 8 mois, à partir du jour de la signature de l’accord, et le retour à ma Jérusalem bien-aimée.

 

Grâce à Dieu, les exigences pour lesquelles j’ai mené ma grève de la faim illimitée, par fidélité aux martyrs, ont été satisfaites, et dès le début, elles ont été : défendre la dignité de notre nation, dénoncer les violations par l’occupation des clauses de l’accord “Loyauté des libres”, interdire de ré-arrêter les prisonniers politiques libérés dans le cadre de cet accord, refuser le rétablissement des peines antérieures, appeler à l’arrêt de la politique d’extradition et au droit au retour dans notre pays.

Les négociations qui ont été conduites avec moi, en envoyant une équipe de négociateurs supervisée par des spécialistes en négociation et des agents du Shabak, ont été très pénibles, elles ont duré plusieurs heures par jour, mais je n’ai pas bougé. La première offre qu’ils m’ont faite prévoyait que je sois banni à Gaza pendant 10 ans, mais je l’ai totalement refusée. Puis ils ont proposé de m’extrader dans un pays de mon choix, alors je leur ai dit que je n’accepterai pas l’idée d’extradition, et que, en possession de toutes mes capacités mentales, exempt de toute faiblesse de la volonté, je refusais toute idée d’extradition, même s’ils m’extradaient vers l’honorable Gaza. Même si elle fait partie de ma patrie, j’ai maintenu que je souhaitais revenir sur les terres saintes, chez moi, dans les bras de mes parents et de ma famille, et dans mon village. J’ai dit et répété : Jérusalem, ou le martyr, il n’y a pas de troisième choix. J’ai refusé de me courber devant l’occupation et ses humiliations, et j’ai refusé d’être un pont qu’on traverse, j’ai refusé d’abandonner le sang des martyrs et les soupirs des blessés qui sont tombés pour la libération des prisonniers politiques.

Samer Issawi in betere tijdenLe simple refus d’accepter l’extradition fut ma première victoire sur l’occupation, y compris le refus d’être extradé à Gaza, parce que cela rappelait les opérations d’expulsion forcée qui ont frappé les Palestiniens en 1948 et en 1967. Nous livrons actuellement une lutte pour la libération de la terre et le retour des refugiés, et non pas pour augmenter le nombre des déplacés. Les méthodes systématiques qu'”Israël” applique pour expulser les Palestiniens de leur terre et pour remplacer les propriétaires initiaux de la terre par des mercenaires, sont l’essence du crime et je refuse donc l’extradition vers un autre lieu. Je leur ai dit :

“Je préfère la mort sur mon lit d’hôpital à mon expulsion loin de Jérusalem. Jérusalem est mon âme et ma vie, et si on m’arrachait de Jérusalem, c’est comme si on m’arrachait l’âme du corps. Il n’y a pas de vie sans Jérusalem et sans Al-Aqsa, toute terre sera pour moi incomplète après Jérusalem, mon retour sera donc à Jérusalem, et nulle part ailleurs.”

Je n’ai pas considéré que c’était une question personnelle qui ne concernait que Samer Issawi mais une question nationale, avec la conviction et les principes que chaque Palestinien qui aime sa terre y adhère. L’équipe de négociation a alors compris que l’extradition ne pouvait pas faire partie des possibilités, et qu’il fallait l’exclure des négociations.

J’ai également informé la cour militaire que je boycotterais les audiences, et que j’estimais qu’elle est illégale, et illégale sa présence sur les terres palestiniennes. Comment puis-je être jugé dans un tribunal qui est illégal, et où des magistrats me jugent pour être entré dans des territoires palestiniens, alors que leur palais de justice est situé, illégalement, sur la terre palestinienne ? Je leur ai dit si je me présentais devant cette cour, ce serait une reconnaissance de sa légitimité et de l’illégalité de la présence de l’occupation sur la terre palestinienne, et qu’il n’en était pas question. Le tribunal militaire a donc été obligé d’envoyer ses magistrats à l’hôpital pour apprendre les raisons de mon refus de me présenter devant la cour. Je leur ai transmis ma réponse, qui a provoqué irritation et colère, ce que je considère comme ma deuxième victoire sur l’occupation.

Après qu’ils aient écarté l’idée d’extradition, ils se sont mis à parler d’années d’emprisonnement effectif, et leur première suggestion a été 10 ans ; alors j’ai commencé à négocier à la baisse et les réduire après avoir affirmé ma détermination à être libéré, et j’ai réussi à réduire à 8 mois, ce que je considère comme ma troisième victoire. La volonté de l’ennemi se brise face à la volonté du peuple palestinien, qui refuse de plier.

Après que j’acceptais leur offre d’être emprisonné pendant 8 mois, j’ai demandé la présence de l’équipe de la défense, dans le but de compléter son statut et de le signer, et d’établir les procédures judiciaires pour que l’accord voit le jour, pour sceller la victoire que j’attendais depuis mon emprisonnement, à savoir être libéré et rentrer à Jérusalem.

Depuis, je suis sur ce lit de la victoire, transmettant mes salutations à tous ceux qui se sont tenus à mes côtés, sans exception, et je ne préciserai pas plus par crainte de plaintes. J’estime et j’apprécie tous ceux qui m’ont soutenu dans la réalisation de cette victoire, que ce soit par des actes, des actions, des paroles ou des prières, et puisse Dieu les bénir en mon nom et au nom du peuple palestinien. J’adresse aussi mes salutations à tous les soldats qui ont participé à cette bataille, malgré sa longueur. Ils ont tenu pendant cette longue période en face de l’agresseur, et ils ont supporté toute la souffrance et la douleur provoquées par l’oppression de l’occupation. Pourtant, ils ont tenu à poursuivre cette bataille jusqu’à la victoire, malgré les tourments et les malheurs qui les ont assaillis, avec les arrestations et les blessures dans leurs rangs, les blessures par balles, et malgré les larmes provoquées par les grenades lacrymogènes.

Après toute cette souffrance, nous voici aujourd’hui en train de célébrer la victoire qui a été remportée grâce à votre persévérance dans cette bataille héroïque, vous et tous les gens libres du monde qui ont partagé cette bataille avec nous, et cette victoire prouve à l’occupation que la justice l’emporte chaque fois, et que l’injustice et ce qui en sont responsables perdent toujours.

J’envoie mes bénédictions aux mères des martyrs et je salue les familles des blessés qui ont sacrifié leurs âmes et leurs corps pour que réussisse l’opération “Loyauté des libres” et au nom des un million et demi de Palestiniens de Gaza, qui ont payé un lourd tribut, sous la forme du blocus et de la famine pour tenter de les forcer à libérer le soldat. Malgré cela, notre peuple à Gaza a maintenu ce soldat sous bonne garde, dans le but de réaliser l’accord d’échange de prisonniers le plus important dans l’histoire du peuple palestinien. Nous en sommes là aujourd’hui, accrochés à tous ces sacrifices et ces réalisations, avec notre victoire dans cette bataille que nous dédions à Gaza. J’ai tenu la promesse que j’ai faite, que ce serait soit le martyr soit la libération et le retour à Jérusalem, et c’est fait. La liberté est maintenant en chemin, si Dieu le veut.

Il est vrai que lorsque je pensais aux martyrs, aux blessés, aux personnes en détresse à Gaza, qui s’étaient sacrifiés pour notre libération, je me sentais renforcé et déterminé, et je considérais que reculer et abandonner la victoire serait comme une trahison envers ceux qui se sont sacrifiés pour garantir notre liberté dans l’accord “Loyauté des libres”. Ma victoire est leur victoire, et leur souffrance est ma souffrance.

Et je n’oublierai pas de saluer les soldats inconnus de cette bataille, dans les médias écrits et audiovisuels, qui ont joué un rôle essentiel dans cette grande victoire que nous avons remportée. Je salue aussi tous ceux qui se sont efforcés de me soutenir parmi les poètes, les compositeurs et les chanteurs, ils ont aidé à faire connaître cette lutte aux quatre coins du monde, et ils ont joué un rôle qui n’est pas moins important que les autres.

Maintenant, je plaide pour une poursuite du mouvement populaire et son accentuation sur tous les fronts, afin de lutter pour nos prisonniers politiques.

J’appelle aussi à la poursuite de la mobilisation politique et diplomatique pour internationaliser la question des prisonniers politiques, et pour aller devant la Cour pénale internationale afin d’inculper les juges de l’occupation en vertu du droit internatonal, pour les crimes qu’ils perpètrent contre le peuple palestinien.

Je vous salue, je salue votre ténacité, et j’espère vous rencontrer bientôt, et que nous fêterons la vraie victoire, celle de la libération de la Palestine, avec Jérusalem bénie comme capitale. Nous nous rencontrerons bientôt dans la Ville sainte, si Dieu le veut.

Votre fils et votre frère
Samer Issawi
Centre médical Kaplan

 

 

Esta victoria prueba a la ocupación que la razón vence siempre y eternamente y que el injusto y la injusticia van a desaparecer

Mensaje de la victoria de Samer al-Issawi

Samer Issawi / 27-abril-2013

 

 

Dios es grandioso, alabanzas a Dios
Dios es grandioso, alabanzas a Dios
Dios es grandioso, alabanzas a Dios

Doy gracias a Dios del principio al fin, por esta victoria y por su generosidad en concedérmela.

Para comenzar mi carta, ofrezco mis disculpas a todos los que me apoyaron en esta batalla, batalla la de dignidad, batalla de la lealtad a los mártires de Gaza, los heridos y los que sufrieron la catástrofe como resultado de la hostilidad a la que fueron expuestos cuando los sionistas emprendieron el intento fallido de liberar al soldado israelí  “desde el interior de la caja”, como ellos lo llaman. Sin embargo, encontraron que es un amplio espacio abierto, a pesar de la avanzada tecnología que poseen, a pesar del apoyo de todo el mundo y a pesar principalmente de tener los servicios de inteligencia de todo el mundo a su disposición, no han podido liberarlo.

Yo estaba deseando que mi liberación fuera inmediata, este era mi punto de vista, pero después que una cantidad de prisioneros políticos comenzaran una huelga de hambre abierta en solidaridad conmigo, temí por su bienestar, me preocupé por el movimiento de los prisioneros y no quise que sufrieran por mí las mismas cosas que yo sufrí durante mi huelga de hambre, por lo que me vi obligado a aceptar la propuesta final que me ofrecieron: una sentencia de prisión efectiva por 8 meses a partir de la fecha de firma del acuerdo, y el retorno a mi amada Jerusalén.

Y gracias a Dios, las demandas por las que emprendí mi huelga de hambre abierta, por lealtad a los mártires, se cumplieron; desde el comienzo mis demandas fueron: defender la dignidad de nuestra nación, poner de relieve las violaciones de la ocupación a los términos del acuerdo ‘lealtad de los libres’, prohibir que se vuelva a arrestar a los prisioneros políticos liberados por este acuerdo, rechazar el restablecimiento de sentencias previas, poner límite a las políticas de deportación y respetar nuestro derecho a retornar a nuestra tierra.

En segundo lugar, las negociaciones que llevaron a cabo conmigo enviando comisiones supervisadas por especialistas en procesos de negociación y agentes del Shabak, fueron muy extenuantes y continuadas por varias horas al día, sin embargo, ni comí ni me aburrí. La primera oferta que me hicieron fue la de deportarme a Gaza por 10 años, que yo ya había rechazado completamente antes. Luego ofrecieron deportarme a un país de mi elección, entonces les dije que la idea de la deportación no la aceptaría, que mantengo todas mis capacidades mentales que no sufren de ninguna alteración de la voluntad, que totalmente rechazo la idea de deportación por completo, incluso la de ser deportado a la gloriosa Gaza. Aunque es una parte de mi patria, insistí en que deseo retornar a la tierra santa, a mi casa, a los brazos de mis padres y mi familia y a mi pueblo. Dije y repetí: Jerusalén o el martirio, no hay tercera opción. Me negué a someterme a la ocupación y sus chantajes, me negué a ser un puente por el que se pasa encima y me negué a abandonar la sangre de los mártires que cayeron por la liberación de los prisioneros, y los gritos de dolor de los heridos.

Mi simple rechazo a aceptar la deportación fue mi primera victoria sobre la ocupación, incluyendo el rechazo a la deportación a Gaza, porque esto trae a la mente las operaciones de expulsión forzada que sufrieron los palestinos en 1948 y 1967. Estamos actualmente librando una lucha por la liberación de la tierra y el retorno de los refugiados, y no para aumentar el número de desplazados. Los métodos sistemáticos que Israel está aplicando, para expulsar a los palestinos de su tierra y poner mercenarios en el lugar de los auténticos dueños de la tierra, es un crimen en sí mismo y por lo tanto rechazo el concepto de la deportación a cualquier otro lugar.

Les dije: “Prefiero morir en mi cama de hospital a ser expulsado de Jerusalén. Jerusalén es mi alma y mi vida y si me arrancaran de ella, sería como arrancar mi alma de mi cuerpo. No hay vida que valga sin Jerusalén y Al-Aqsa, sin Jerusalén toda la tierra es para mi insuficiente, así que mi retorno será a Jerusalén y a ningún otro lugar”.

Yo no estaba mirando esto como un asunto personal relacionado sólo con Samer al-Issawi, sino que la cuestión es un asunto nacional, con la convicción y el principio al que se aferra cada palestino que ama la tierra de su patria. La comisión de negociación entendió entonces que la deportación no podía ser incluida entre las posibilidades y que debía ser eliminada de la agenda de negociaciones.

También informé al tribunal militar que boicotearía sus sesiones, que considero que su tribunal es ilegal y que su presencia en tierras palestinas es ilegal. ¿Cómo puedo ser juzgado por un tribunal ilegal, cuyos jueces quieren juzgarme por entrar en territorios palestinos, a pesar de que sus tribunales se ubican ilegalmente en tierra palestina? Les dije que mi comparecencia frente a ese tribunal sería un reconocimiento a su legitimidad y a la legalidad de la presencia de la ocupación en Palestina, lo cual no es así en absoluto. Por lo tanto, el tribunal militar se vio forzado a enviar su jueza al hospital para conocer las razones de mi rechazo a comparecer ante el tribunal. Les transmití mi respuesta, la cual encendió su irritación y su ira, y esto lo considero mi segunda victoria sobre la ocupación.

Después de descartar la acción de deportación, empezaron a hablar de años de prisión efectiva y la primera sugerencia fue de 10 años, y se inició el período de la reducción y la disminución, después de mi insistencia en la libertad, hasta que llegó a 8 meses y esto lo considero la tercera victoria. La voluntad del enemigo se rompió frente a la voluntad del pueblo palestino que rechaza someterse a la injusticia.

Después de aceptar su oferta de 8 meses de prisión efectiva, pedí la presencia de la defensa, para completar el acuerdo, firmarlo, poner en marcha los procedimientos jurídicos, sacar este acuerdo a la luz y lograr la victoria que había estado persiguiendo desde que me encarcelaron, y eso es la libertad para retornar a Jerusalén.

Y desde aquí, en la cama de la victoria, estoy transmitiendo mis saludos a todos los que me respaldaron; no haré menciones específicas por temor a los reclamos. Valoro y aprecio a todos los que me apoyaron para lograr esta victoria, ya sea por hechos, acciones, palabras o plegarias, que Dios los agracie con bendiciones en mi nombre y en nombre del pueblo palestino. También hago llegar mis saludos a todos los soldados que participaron en esta batalla, a pesar de su larga duración. Se mantuvieron firmes en la cara del verdugo. Soportaron todo el sufrimiento y el dolor por estar expuestos a la represión de la ocupación. Insistieron en continuar esta batalla hasta la victoria, a pesar de todo el sufrimiento y las calamidades que les sobrevinieron, continuos arrestos y heridos en sus filas, heridas producidas por balas de goma, lágrimas provocadas por granadas de gases lacrimógenos.

Después de todo ese sufrimiento, aquí estamos hoy, celebrando la victoria alcanzada gracias a su persistencia en esta heroica batalla, ustedes y los libres de este mundo compartieron esta batalla con nosotros, y esta victoria prueba a la ocupación que la razón es la que vence siempre y eternamente y que el injusto y la injusticia van a desaparecer.

Bendigo a las madres de los mártires y saludo a las familias de los heridos que sacrificaron sus almas y partes de sus cuerpos, para concretar la operación ‘lealtad de los libres’, por la que un millón y medio de personas de nuestro pueblo en Gaza pagó un alto precio, pagó con un bloqueo que los hizo pasar hambre para presionarlos y obligarlos a entregar el soldado, sin embargo, nuestro pueblo en la amada Franja de Gaza insistió y retuvo al soldado con el fin de concretar el más grandioso acuerdo de intercambio en la historia de la revolución palestina. Y aquí estamos hoy, manteniendo todos nuestros sacrificios y nuestros logros con nuestra victoria que dedicamos a Gaza. Tal como prometí, mantuve mi promesa: el martirio o la liberación para retornar a Jerusalén, y aquí está. La libertad está en camino, si Dios quiere, pronto llega.

Por Dios, que cuando me acordaba de los mártires, los heridos y los que sufren la catástrofe en Gaza, que se sacrificaron por nuestra liberación, me sentía fortalecido y decidido, y consideraba que dar marcha atrás y renunciar a la victoria sería una traición a los que se sacrificaron para asegurar la libertad en virtud del acuerdo ‘lealtad de los libres’. Mi victoria es su victoria y su sufrimiento es mi sufrimiento.

Y no me olvido aquí de saludar a los soldados desconocidos en esta batalla, en los medios escritos y audiovisuales, que jugaron un rol esencial en esta gran victoria alcanzada. Y saludo también a los poetas, compositores y cantantes que me apoyaron y ayudaron a divulgar esta lucha por todos los rincones del mundo, cumpliendo un rol que no es menos importante que los otros.

Y desde aquí, hago un llamamiento a continuar el movimiento popular y su escalada en todos los frentes, para luchar por nuestros prisioneros políticos. Y llamo también a la continuación de la movilización política y diplomática para internacionalizar el tema de los prisioneros políticos y dirigirse a la Corte Penal Internacional, para acusar a los jueces de la ocupación en virtud del derecho internacional, por los crímenes que han sido perpetrados contra el pueblo palestino.

Los saludo y saludo su resistencia, y si Dios quiere me encontraré con ustedes pronto para celebrar la verdadera victoria de la liberación de Palestina y su capital, la sagrada Jerusalén. Nos encontramos pronto en Jerusalén, la más sagrada, si Dios quiere.

Su hijo y su hermano
Samer al-Issawi
Hospital Kaplan

Fuente: docjazz.com
http://www.docjazz.com/index.php/articles/42-blog/295-samer-issawi-victory-letter(original árabe y traducción al inglés)
Traducción al inglés: Tariq Shadid
Traducción al español: Bea Esseddin
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Doc Jazz

Doc Jazz is a Palestinian musician, currently based in the United Arab Emirates. He was born and raised in the Netherlands, which is where he started his first musical endeavors. He works full-time as a surgeon, and produces his songs in his free time. He usually does all the instruments and vocals in his recordings by himself. His music, which covers a wide variety of genres ranging from funky pop and jazz all the way to rap and Arabic music, has been featured on many media outlets in the Netherlands, in the Middle East, and elsewhere. The Palestinian cause plays a big role in the themes of his songs.

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